Joint l’avenue Achille Péretti au Boulevard Victor Hugo . Ex-rue S. traversant le parc de Neuilly dans toute sa longueur. Le nom lui a été donné par délibération du conseil municipal du 28 avril 1856, sous la présidence de Narcisse Désiré Ancelle. Elle est plantée de platanes.
Antoine de Chézy est né à Châlons-sur-Marne, en 1718 et après des études secondaires chez les jésuites, devint mathématicien, puis ingénieur. 11 collabora aux travaux de l'ingénieur Jean-Rodolphe Perronet. D'autre part, il étudia avec l'ingénieur Abeille le tracé du canal de Bourgogne, dirigea les travaux des ponts du Tréport, Mantes et de Neuilly... étudia un projet d'adduction des eaux de l'Yvette pour alimenter Paris et inventa un certain nombre d'appareils de nivellement dont les principes ont été utilisés jusqu'au début du XXe siècle.
On lui doit également une formule mathématique reliant la vitesse moyenne d'écoulement de l'eau ou de tout liquide dans une conduite. Cette formule a servi de point de départ à bien d'autres procédés empiriques utilisés pour le calcul des conduites de distribution d'eau : formules de Bazin et de Darcy en particulier. Il définit que dans le cas d'un canal à l'air libre, la perte de charge est proportionnelle à la pente du cours d'eau ou du canal. On l'accabla d'éloges, mais il ne fut jamais récompensé pécuniairement des services qu'il rendit, des travaux qu'il dirigea, des idées qu'il fit adopter. Retiré à Versailles en 1790, accablé par l'âge et par les excès de travail, car il ne comptait pas son temps, n'ayant pour vivre qu'une pension de retraite payée chichement, pour ne pas mourir de faim, il dut accepter un emploi dans les bureaux du directeur du cadastre à Paris. Sous le Directoire, une réparation tardive lui fut accordée, et on le nomma directeur de l'École des ponts et chaussées, poste qu'il ne conserva que quelques mois, avant sa mort à Paris, en 1798. Ainsi que conclut l'article qui lui est consacré dans la Biographie universelle, «il mourut pauvre ».